ECOLE MATERNELLE DE 6 CLASSES / RESTAURANT SCOLAIRE
VILLIERS-LE-BEL (95)
2 100m² SHON et 1 200m² d'espaces extérieurs
Surfaces :
Coût :
5 M€ HT
Maîtrise d'ouvrage :
Mairie de Villiers-le-Bel
Programme :
6 salles de classes / restaurations scolaire / placette publique
Spéficités :
Béton brut / Ossature bois préfabriqué
Lieu :
Villiers-le-Bel (95)
Certification :
BBC
Etat :
Livré en mars 2013
Equipe de maîtrise d'oeuvre :
Méandre / M'CUB architectes
Architecte mandataire :
BET :
Panorama paysagistes
Paysagiste :
Alto / EVP /Cabinet Poncet / AVA
Le contexte
Le projet s’insère dans le tissu urbain hétérogène de Villiers-le-Bel, ville de la banlieue nord de Paris. La parcelle se situe à la rencontre de deux formes urbaines, à priori antagonistes et incompatibles : le tissu ancien du vieux bourg, du côté de la rue de la République, et le quartier de la Cerisaie, grand ensemble des années 70, du côté de la ruelle des pâtissiers.
Suite aux évènements tragiques de 2007, la reconstruction de l’école maternelle Louis Jouvet s’inscrit dans un programme ambitieux de rénovation urbaine. Elle traduit une volonté forte de retisser les liens entre citoyens et institutions.
Le programme
La ville de Villiers-le-Bel, maître d’ouvrage, prévoit l’agrandissement de l’école maternelle de 4 à 6 classes, et la création d’un restaurant scolaire pour trois écoles du quartier, totalisant une surface de 2 100 m² de shon et 1 200 m² d’espaces extérieurs.
Le projet s’articule autour de la cour de récréation, deux corps de bâtiment l’encadrent : au Sud, l’école et au Nord, le restaurant. La topographie du site installe un décalage d’un demi-niveau entre les deux.
Les salles de classe sont systématiquement orientées au Nord ou à l’Est dans un souci de confort thermique, tandis que les salles à manger, orientées Sud, profitent des rayons du soleil à l’heure du déjeuner.
L’accès principal de l’école se situe sur la grande place arborée du Général Leclerc au Sud, alors qu’à l’opposé, celui du restaurant donne sur la nouvelle placette publique créée au Nord. Un accès secondaire aux salles à manger maternelle se fait directement à partir de la cour.
La cour et l’espace public
La cour, en cœur d’îlot, devient un véritable prolongement du grand parc arboré situé à l’Est tandis que les bâtiments se greffent sur le tissu urbain ancien à l’Ouest. L’école, institution publique par excellence, devient par son architecture « un trait d’union symbolique » entre deux quartiers grâce à l’interpénétration des pleins et des vides.
Cette volonté de continuité est soulignée par le traitement des limites avec l’espace public ; toujours accompagnées de noues qui permettent l’infiltration des eaux de pluie, les clôtures sont à la fois protectrices et transparentes, elles laissent filer le regard au travers d’une végétation changeante au fil des saisons.
Les circulations et les accès
Dans le bâtiment, les circulations aux dimensions généreuses, tant en largeur qu’en hauteur, sont toutes éclairées naturellement.
Les jeux de volumes et de couleurs, le graphisme des murs et le choix du mobilier donnent à la rue intérieure qui dessert les salles de classe, une échelle plus enfantine. Cet espace un peu solennel par ses proportions, devient ainsi un lieu de socialisation à part entière.
La matérialité et la lumière
L’association du bois et du béton brut en façade, résulte de la volonté d’exprimer la matérialité de la structure d’une part, et d’en révéler les contrastes de matière par la lumière d’autre part.
Le bois, matériau naturel et chaleureux lie le paysage verdoyant d’un côté et le paysage plus urbain de l’autre. Dans la cour, il participe à rendre l’école paisible et confortable.
Les performances
Le projet, sans être labellisé, atteint une performance énergétique supérieure au niveau BBC grâce aux techniques et matériaux mis en œuvre !
Le traitement de l’enveloppe, la maîtrise des apports solaires, la mise en place d’une ventilation performante, l’orientation des pièces selon les usages, l’utilisation des matériaux pour leurs qualités intrinsèques et la disposition du végétal sont autant de principes qui rendent le bâtiment confortable pour les petits et les grands.
L’enveloppe très performante en ossature bois comporte deux couches d’isolant complétés par un bardage bois extérieur, un doublage intérieur et des menuiseries bois-alu double vitrage. Sa conception supprime les ponts thermiques en nez de dalle, atténue la sensation de parois froides et assure le confort d’hiver.
Les protections solaires orientables, couplées aux éléments maçonnés (dalles et refends) à forte inertie, permettent le confort d’été.
Quant à la production d’énergie, elle est en partie renouvelable puisque la chaleur est captée dans le sol grâce à 15 sondes géothermiques de 80m de profondeur installées dans la cour de récréation ; le chauffage de l’eau chaude sanitaire est assuré par des panneaux solaires thermiques situés sur le toit du restaurant.